N'est pas mort celui qui peut être l'objet d'un crowdfunding
J'ai découvert par le plus grand des hasards les jeux de simulation en 1986 à la MJC de Gisors (27). A l'époque, je n'avais même jamais entendu parler des livres dont vous êtes le héros qui connaissaient pourtant un franc succès. Ce fut très vite une passion exclusive : je me suis toujours fait offrir beaucoup de jeux de rôle depuis cette époque : L'Oeil Noir, Donjons & Dragons, Pendragon, L'Appel de Cthulhu, Star Wars, JRTM, Hawkmoon, CyberPunk, RuneQuest, Vampire, Nephilim, Ecryme, Mage, et bien d'autres que j'oublie sans doute.
Lors du lancement de Nephilim, j'ai rencontré l'équipe éditoriale dynamique de Multisim. Je l'ai côtoyée pendant plus de six années : chaque Salon de la Porte de Versailles, puis le premier Monde du Jeu, furent l'occasion pour moi de participer à cette aventure en animant les jeux de cet éditeur sur les salons. Les jeux se succédèrent, sans doute un peu trop, et Nephilim resta ma première passion.
En 1998, Frédéric Weil me propose de faire une présentation de Nephilim à une équipe de développeurs de jeu vidéo qui étudiait la possibilité de développer ce jeu de rôle en MMORPG. Ce projet ne survécut malheureusement pas à la bulle Internet et à la mort des start-up. En parallèle du très long développement d'un Nephilim on-line, les projets ne manquèrent pas chez Multisim, notamment dans le cadre de son développement dans le giron de Kalisto. Ah... Dark Earth !
À cette époque, le développement de Nephilim me prit beaucoup de temps entre deux suppléments pour les autres gammes. Nous avions pour mission avec une nouvelle équipe d'auteurs d'engager un virage de cette gamme vers une nouvelle édition qui traiterait d'une ère plus "Cyberpunk", mais respectueuse des racines ésotériques de Nephilim. L'équipe de Testament, des cinq volumes des Chroniques de l'Apocalypse, des Figures et d'Exils préparèrent l'avènement de la troisième édition : celle de Nephilim : Révélation qui fut repoussée maintes fois.
Parallèlement à ces publications, et pendant que Frédéric Weil assurait le développement de l'entreprise, Mathieu Gaborit, Stéphane Marsan et moi-même posions les bases du futur jeu de rôle dans l'univers littéraire des Royaumes Crépusculaires : Agone.
Sous la tutelle de Stéphane Marsan, alors responsable éditorial des éditions Multisim et Mnémos, des passionnés de fantasy et de jeux de rôle faisaient leurs premières armes. Beaucoup se révélèrent particulièrement talentueux. Agone et Nephilim : Révélation furent les jeux à qui profitèrent cette nouvelle génération d'auteurs.
Indépendant de septembre 1998 à janvier 2000, mais fidèle aux univers Multisim, je rejoins cette société en tant qu'assistant éditorial de Frédéric Weil en 2000. Je m'occupais alors du suivi de Nephilim 2, d'Agone et de DeadLands. En juillet 2000, je suis nommé responsable d'édition sur les gammes de création. A ce titre, j'ai supervisé l'écriture des publications Guildes : El Dorado, Agone, Nephilim : Révélation et RétroFutur.
La création de l'univers de RétroFutur fut l'une des aventures les plus passionnantes de cette époque. Né de la rencontre avec Raphaël Bardas, ce projet fut développé sous la forme des twisted 50s au côté de Tristan Lhomme, Maël Le Mée et Frédéric Weil. Depuis, beaucoup d'auteurs ont participé à cette aventure et ont considérablement enrichi cet univers. Le jeu ne connut malheureusement pas l'essor qu'il méritait. Multisim fut liquidé. De nombreux différents sont nés de cette période difficile qui n'ont malheureusement pas permis la publication des derniers suppléments, pourtant écrits et pour certains mis en page : La Bande des Quatre (supplément sur les mafias), L'Europole (livre univers illustré) et les quatre derniers Dossiers de la Résistance pour RétroFutur. Le livre univers dédié à Abyme, supervisé par Raphaël Granier de Cassagnac, et le dernier supplément Agone, L'Harmonde, supervisé par Grégoire Laakmann, connurent le même sort.
Les autres projets de l'époque n'ont toujours pas vu le jour : Ravage, un jeu de rôle sur les guerres médiévales ; une nouvelle édition d'Ecryme, d'après un autre univers de Mathieu Gaborit ; une campagne RétroFutur ; une seconde édition pour Agone. Cependant, les auteurs de ces projets ont continué d'explorer les univers des jeux de rôle.
En septembre 2003, j'ai rejoint l'équipe de Rackham pour coordonner le développement du premier jeu de rôle avec figurines sur l'univers de Confrontation : Cadwallon. Ce projet fut de longue haleine. Il fallut plus de deux années de réunion, d'écriture, de temps mort aussi, de tests et de travail avec les talents artistiques de cette entreprise pour que ce projet original se concrétise.
Depuis février 2004, je supervise également le développement des autres jeux Rackham (Confrontation, Rag'Narok, Hybrid et AT-43), ainsi que Cry Havoc, la revue bimestrielle dédiée aux figurines et aux jeux Rackham.
En 2006, l'aventure Cadwallon s'est poursuivi par le développement de l'univers du prochain jeu de figurines Rackham : AT-43. Cet univers de science-fiction a connu une version tactique aux USA qui n'est pas sans rappeler la piste explorée par Cadwallon et la 4e édition de Dungeons & Dragons. Après avoir participé à la localisation de la 4e édition de Dungeons & Dragons pour Play Factory, j'ai dirigé la collection Alkemy RPG chez les XII Singes.
J'ai poursuivi ma carrière dans des jeux sérieux, au côté de Franck Plasse ou de Julien Blondel, selon les opportunités qui se sont présentés à nous. Ainsi, j'ai été game designer sur des Business Games pour L'Oréal, Danone et Allianz, ainsi que sur des séminaires gamifiés ou des expositions dotées d'une scénographie interactive.
Je suis (octobre 2015) le directeur éditorial des XII Singes depuis septembre 2012 et le rédacteur en chef de Jeu de rôle Magazine depuis son numéro 28 (automne 2014) pour Titam.
Plus d'infos :
Cette bio a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 17 août 2017.
