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Where there's a whip, there's a way !

RPGers 2011 suite

Par Jérôme 'Ficheur fou' Bianquis

Rubrique : Reportages
Date : 31 août 2011

Voici la suite de notre équipée sauvage dans le Gers profond, explorant la quatorzième édition de la convention RPGers. Si vous n'avez pas lu le premier épisode, c'est par là que ça se passe.

Le samedi matin démarre sans Jai le Tout Puissant qui ne dort pas, bien entendu : El Secretario reprend des forces. Nous partons pour le lieu de la convention en portant nos affaires mais également les siennes, comme tous les matins. Il faut bien cela pour lui permettre de mettre en œuvre son génie. Je me lance dans un Barbarians Of Lemuria avec deux anciens pratiquants du Porte-Monstre-Trésor des années 80 et deux nouveaux venus du même âge. Pendant la discussion post-scénario, Fabien Deneuville, l'auteur de la Bible du Meujeu vient participer et approuver.

Quand Jai le Génie du Dauphiné finit par arriver à la conv', il entame la formation en profondeur de Jef, non, pas cette profondeur-là, nous sommes sur la place du village et en plein jour, tout de même. Des nouveautés s'annoncent pour les moteurs du vaisseau, qui feront à n'en pas douter la joie des matelots. Nom de code du principal projet discuté ce jour-là : "Tags". Moi j'attends que ce projet permette d'en réaliser un autre, un marronnier du GROG, encore top secret, nom de code "RPGcharts".

L'après-midi, la température augmente et la surface habillée diminue, par un curieux phénomène des vases communicants. Les ludopathes arrivent enfin, représentés par Yann en mode naturiste ou presque, pendant que chez Sans Détour, Le Doc écluse ses stocks de livres à tentacules à toute vitesse. La convention plonge dans la sueur et la torpeur. Un meujeu de Donjons Louforcs ne supportant pas le soleil fait déplacer sa table par ses joueurs, sans cesser de mener, même alors qu'ils la portent en attendant que les tréteaux arrivent. A côté de notre table, Le Doc, encore lui, tente de convaincre une jeune fille habillée de la tête aux pieds en noir matrix de retirer son jean, dangereux selon lui, compte tenu de la température ambiante. Toujours aussi chaud, Le Doc.

Le soir, un concert de Rock'n tongs se prépare sur l'herbe pendant que Jai poursuit un Everway gore, derrière l'église dont les cloches sonnent plusieurs fois le tocsin. Faut-il y voir un présage ou un mariage ? Jai rattrapera-t-il son Everway ? Quand est-ce qu'on mange ? Qui nous apportera la réponse aux grandes questions de l'existence ? Pourquoi 42 ?

La chaleur continue à faire fondre les rôlistes, surtout ceux qui sont un peu bas de poitrine. Certains font un 1664RPG en grandeur nature depuis la veille et cela commence à se sentir dans les comportements. Quant à Eillea Ticemon, la partie mâle tend vers le naturisme pendant que la partie femelle expose du hentaï pour présenter Manga No Densetsu, enfin son Kit d'Initiation. Voilà qui attire l'attention ! Jai l’Éternel Vivant finit sa petite initiation Everway de sept heures avec ses joueurs à (ses) genoux pendant que le concert s'achève en douceur. Il réalise alors qu'il lui reste une demi-heure avant sa partie INS/MV de la nuit et il file au gite se doucher et changer de T-shirt avant de replonger dans le stupre et la luxure rôliste. Quel homme !

Notre voisin Brand remplace sa table de présentation de Guts par une table de jeu de… Guts ! Il y tient, à ce jeu de combats aériens. La nuit apporte une fraîcheur relative, en tout cas à ceux qui comme nous sont installés en plein air. Mais les héros sont fatigués et certains vont se coucher relativement tôt. En parlant de héros fatigués, Jai l'Inoubliable découvre que le scénario qu'il avait prévu est déjà bien connu de ses joueurs ! Improvisation à 22h30, c'est sport cette année à RPGers ! Dans quel état finira-t-il la nuit ? De toute façon, les scénarios INS publiés sont tous pourris, d'après Jai le Miséricordieux. A cette occasion, Eillea femelle a rejoué à un JdR pour la première fois depuis 10 ans, et c'est Jai l'Incommensurable qui a eu l'honneur de lui mener cette partie. Du coup, maintenant qu'elle y a goûté, elle refusera de jouer avec qui que ce soit d'autre. El Secretario est désormais son meneur attitré, c'est officiel.

Le dimanche matin commence tranquillement, avec des annonces micro pour décaler des tournois, parce que "l'orga veut déjeuner tranquille" ou chercher des joueurs et MJ inscrits mais apparemment pas encore réveillés. A la table du GROG, on prend les paris pour savoir à quelle heure émergera Jai le Somnolent. Les orgas sont encore actifs, mais bien cuits quand même. Eillea Ticemon mâle commence lui-même à présenter toutes les couleurs du homard cuit à la nage.

Une note en passant sur le couchage. Le troupeau qui roupille dans le gymnase utilise une intéressante variété de tentes, lits de camp, duvets, matelas gonflables, avec du matériel de sport pour délimiter les enclos à bétail. L'odeur est parfois assez "musquée", dirons-nous. Mais le logement gratuit avec douches incluses est clairement un gros plus pour cette convention, même si vos pas-si-humbles serviteurs ont préféré s'installer en Bed & Breakfast. Le GROG mérite le meilleur !

Dimanche AM, tout le monde rêve d'une animation piscine, et Yann le ludopathe de service rêve quant à lui de faire payer pour jouer sur des tables équipées de brumisateurs. En attendant, il passe plus de temps dans la piscine de son gite qu'à sa table. La convention se finit en douceur dans la torpeur caniculaire du Gers en août. Les orgas insistent sur la bonne hydratation après quelques malaises... Eux-mêmes sont au bord de la chute. En rentrant au bercail, débat féroce sur les trajets gite-convention. Puis on mange notre paella bien gagnée et on discute tranquillement, y compris avec Josette, la maîtresse de maison. Plus tard dans cette douce nuit, Jai l’Infatigable achève le pauvre Jef en lui expliquant en détail comment adapter le Solar system au Disque-Monde.

Lundi matin, c'est le départ. Jef prend son car. Pour les deux autres, Pablo nous véhicule encore, ce qui est fort aimable de sa part puisqu'il a peu dormi. Ayant une correspondance à Toulouse, nous en profitons pour rencontrer enfin une légende vivante, issue des tréfonds de l'histoire du GROG : Hervé et son mythique dé en buis, précieux héritage familial. La discussion est si passionnante que nous en ratons notre TGV et ne retrouvons nos pénates que fort tard. En l'absence de prises électriques dans les voitures SNCF, Jai l'Invincible doit renoncer à coder après la mort de sa batterie. Mais ce n'est que partie remise, bientôt les nouveautés techniques afflueront sur le GROG, restez à l'écoute !

 

Et voici Hervé, dans son bureau. Comment ça je triche, ce n'est pas son bureau ? Moralement, j'ai raison.