Contenu | Menu | Recherche

Anything that provides an alternative to popular commercial mass media can't be all that bad (Hewitt)

Joshuan’s Almanac & Book of Facts

.

Références

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre à couverture souple de 240 pages avec une carte couleur en encart de 55 cm x 45 cm.

Description

Nouvelle édition qui succède au Poor Wizard’s Almanac & Book of Facts, Joshuan’s Almanac s’appuie sur les mêmes principes d’un almanach couvrant le monde de Mystara et ambitionne donc de couvrir les événements de l’année 1013 AC (les trois tomes du Poor Wizard’s Almanac ayant traité les années 1010, 1011 et 1012 AC). Mystara étant intégré au moment de la parution de cet ouvrage dans les cadres de campagne d’AD&D (alors qu’il était originellement le décor officiel de Dungeons & Dragons), les caractéristiques présentées dans l’ouvrage s’appuient donc sur le système d’AD&D2.

Après une page de couverture intérieure, une page de crédits et une page de sommaire, le supplément débute par une Preface (3 pages) qui narre comment le Poor Wizard’s Almanac jusqu’ici publié est maintenant sous la responsabilité du halfeling Joshuan Gallidox et les changements que ce dernier y a apporté (notamment son titre). Il présente ensuite dans Our Correspondents (3 pages) les différents rédacteurs chargés des articles publiés dans cet Almanach et de leur mise à jour.

Le supplément continue ensuite avec la première grosse partie, Atlas of the Known World (107 pages). Elle aborde par ordre alphabétique tous les lieux géographiques notables de Mystara à la façon d’un guide touristique : description générale de chaque contrée, dernières actualités, lieux ou expériences notables à envisager. Toutes les informations fournies le sont sous la perspective des rédacteurs présentés dans Our Correspondents.

La seconde partie, Famous Folks (55 pages), est naturellement un recueil présentant des PNJ majeurs de Mystara (dirigeants politiques des différentes contrées, personnalités de premier plans, héros et ennemis notoires dont les fameux Baron Von Hendricks et Bargul l’Infâme hantant les terres de Mystara depuis les origines de la boîte de base D&D). Cette partie est aussi accompagnée d’aides de jeux diverses, notamment des plans de sites ou des idées d’intrigues (mariages et alliances à venir).

La troisième partie, Mystaran Miscellanea (22 pages) contient les traditionnelles informations diverses sur Mystara : les calendriers et fêtes programmées de l’année, des statistiques climatiques et démographiques, un focus sur les systèmes fiscaux en vigueur.

La quatrième partie, History of the Known World (18 pages), regroupe un ensemble d’articles d’aides de jeu. C’est dans cette partie qu’on a les explications de la complète occultation du Hollow World dans cette édition de l’Almanach par rapport aux versions précédentes du Poor Wizard’s Almanac car on nous relate qu’en l’absence concrète de preuve de l’existence du Hollow World, celui-ci s’apparente à une mystification pour les habitants du Known World, et non pas une réalité.

La dernière partie, Current Events – 1013 AC (26 pages), présente à la fois une chronologie de l’année 1013 AC et zoome sur les événements principaux pour donner au Maître du Donjon des idées de scénario s’appuyant dessus (déroulement de l’événement, conséquences, protagonistes).

Le supplément se termine sur des prédictions recueillies auprès d’une voyante (Predictions & Prognostications, 1 page) et livrées sous la forme de versets énigmatiques, et de petites annonces (Classified Ads, 2 pages).

Cette fiche a été rédigée le 3 juin 2015.  Dernière mise à jour le 26 juin 2015.

Critiques

matreve  

Tentative de refonte avec une présentation et un contenu qui se veulent plus attractifs que son prédécesseur (les 3 tomes annuels parus jusqu’ici du Poor Wizard's Almanac), TSR opère le tour de passe-passe en substituant une nouvelle ligne éditoriale personnifiée par un halfeling aux commandes, et un texte plus typé et vivant sur la base de rapports faits par des correspondants locaux.

Il en ressort certes une lecture moins aride - disons même moins abrutissante - que les entrées encyclopédiques que les tomes du Poor Wizard's Almanac avait pu précédemment infliger.

Mais l'illusion ne dure pas : le contenu parvient difficilement à dépasser le contexte anecdotique propre au format de cet almanach - initiative sympathique et bon marché, mais vraie fausse bonne idée à mon sens.

On ne peut pas dire pour autant que les auteurs tirent à la ligne car le monde de Mystara est riche, et il y a une réelle dynamique pour en faire évoluer la storyline non seulement de façon cohérente mais sur la base de petits événements du quotidien qui se veulent les plus réalistes possible.

Le problème est que même en étant particulièrement fan de cet univers, on se retrouve devant le même résultat laborieux que pour les Poor Wizard's, malgré le changement de perspective. A part les grandes lignes de l'évolution de la storyline, et des informations bienvenues sur des contrées peu abordées jusqu’ici (la situation dans les Territoires Heldanniques, le royaume du Sind maintenant beaucoup moins mystérieux, ou les elfes de Wendar très au nord), on se passionnera difficilement pour les autres données vues et revues, ou certes crédibles mais peu intéressantes pour un monde aussi type fantasy que Mystara (les systèmes fiscaux de chaque contrée par exemple, soit le genre de détail utile pour un monde aussi fouillé que Hârn mais passablement hors sujet pour Mystara).

Dernier ouvrage publié pour cet univers dont les origines remontent aux boîtes chromatiques de D&D, Mystara bénéficie incontestablement à ce stade du professionnalisme en termes de conception d'univers de TSR. On est alors à la grande époque de Dark Sun, d'Al Qadim puis bientôt de Planescape et de Birthright. Ainsi, le rôle et l'influence des Immortels consacrent enfin le panthéon qui manquait dans Mystara et qui laissait les clercs de D&D honorer des religions dont l'éditeur n'avait pipé mot...

Mais ce passage de l'adolescence à l’âge adulte ne s'est pas fait sans heurt. Mystara est devenu moins foutraque. La perspective d'évoluer dans ce décor où la nouvelle puissance est le royaume de Karameikos - jusqu’ici terre d'élection des aventuriers qui se réunissent dans des auberges et des donjons saupoudrés un peu partout - ou la disparition de l'Empire d'Alphatia et de son conseil de magos de niveau 36, retire une partie de la saveur (certes au parfum de madeleine) du Mystara des origines. Même le système a évolué passant de la joyeuse anarchie simpliste de D&D à l'usine à gaz peu réjouissante et pénible d’AD&D2. Enfin, on est passé des jolies cartes à hexagones très colorées qui avaient fait le succès des Gazeteers à une carte en encart plus stylisée mais radicalement différente : on frise ici le crime de mémoire.

Le Joshuan's Almanac, en annonçant une année 1014 AC qui ne sera jamais couverte, n'a pas été conçu pour être un testament sur le background de Mystara. Il n'en reste pas moins, qu'avec toutes ces évolutions mentionnées, cet ouvrage marque sinon la fin d'un univers, au moins celle d'une époque.

Critique écrite en juin 2015.

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

Mots des auteurs

Aucun mot d'auteur sur cet ouvrage pour le moment.

Critiques

  • Moyenne des critiques