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Le bon, la brute et le meneur de jeu

Amour d'une Etoile (L')

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Références

  • Gamme : Crimes
  • Sous-gamme : Contes de Crimes
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Scénario / Campagne
  • Editeur : Ecuries d'Augias (Les)
  • Langue : français
  • Date de publication : février 2011
  • EAN/ISBN : 978-2-9534195-7-3
  • Support : Papier
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livret de 48 pages de 16 x 24 cm.

Description

Le quatrième opus de la collection Contes de Crimes, L'Amour d'une Etoile, est centré sur deux archétypes fondamentaux du jeu, ainsi que le conte qui s'y associe (La Belle et la Bête). Les personnages vont aider un de leur ami, un brillant et excentrique physicien, à retrouver un objet très important pour ses recherches, objet qui vient de lui être dérobé.

L'Amour d'une Etoile respecte la structure habituelle des scénarios de la collection : division en trois actes, chaque acte étant divisé en un certain nombre de scènes. Chaque scène est structurée à l'identique grâce aux petits paragraphes suivants:

  • Thème associé : quelques mots pour en décrire l'ambiance générale.
  • Environnement : quelques lignes pour décrire les lieux de la scène.
  • Résumé : quelques lignes résumant la scène.
  • Développement : la description de la scène, des événements qui s'y déroulent, etc. Cette partie constitue le corps de la description.
  • Ouverture : renvois vers les autres scènes du scénario en fonction des décisions et des actes des personnages.

Ce scénario présente la particularité d'être jouable par un groupe d'enfants ou un groupe d'adultes. De nombreux renvois sont effectués vers Paris, Ombres et Lumières afin d'aider le meneur à décrire le troisième arrondissement de Paris et son ambiance.

Après la page de crédits et d'avertissements habituelle, un Avant-propos de deux pages présente le scénario et l'histoire (la Fabula). Il donne aussi quelques conseils de maîtrise pour jouer le scénario avec un groupe de personnages enfants ou adultes.

Le premier acte (9 pages) est divisé en quatre scènes. Il permet de camper le drame et certains des principaux personnages. Il couvre le vol, l'enquête de voisinage, les fausses pistes et la piste principale. Le deuxième acte (10 pages) est composé de trois longues scènes. La première scène devrait permettre aux joueurs d'assembler quelques pièces du puzzle avant d'aborder l'une des deux autres scènes selon qu'ils deviennent traqueurs ou traqués. Le troisième acte clôt le scénario en deux scènes (4 pages) et énumère quelques-unes des fins possibles et leurs conséquences.

L'ouvrage se termine sur de nombreuses annexes ainsi que 3 pages de publicité pour de futures productions de l'éditeur :

  • description et psychologie des personnages non-joueurs (7 pages)
  • 2 coupures de presse (2 pages)
  • 4 fiches de personnages adultes pré-tirés
  • 4 fiches de personnages enfants pré-tirés
  • plan d'époque du 3e arrondissement de Paris
  • feuille de compteurs pour gérer les jauges de confort, d'hygiène et de protection à utiliser dans le cas d'un groupe de personnages enfants (voir Aube de Sang)

Cette fiche a été rédigée le 16 février 2011.  Dernière mise à jour le 16 février 2011.

Critiques

Vermer  

Voici donc un scénario petit format à petit prix pour Crimes. Le format est sympathique et la maquette agréable.

Le scénario est lui beaucoup moins bon : c'est une sorte de collage peu heureux entre un scénario Cthulhu et la Belle et la Bête. Tout y est très caricatural et au premier degré, particulièrement les PNJs qui sont des clichés peu crédibles (comme le professeur, la belle actrice ou la bête bestiale etc.). La partie enquête est, comme souvent à Crimes, plutôt ratée car trop courte, trop simpliste et trop linéaire. La fin est aussi vraiment décevante : trop "déjà-vu" et pas vraiment crédible.

L'idée de faire jouer le scénario par des enfants était une bonne idée, mais elle est hélas bien peu développée dans ce scénario. C'est bien dommage car les petits éléments pour enfants sont bien vus mais ne sont pas suffisant pour en faire un scénario crédible et totalement adapté à des personnages enfants.

Au final, c'est donc un scénario peu original et pas très bien fait que je ne ferai surement jamais jouer.

Critique écrite en août 2011.

 

Salutation,

Vieille Racine, vagabond sur papier, jette ses dés spatio-rolistiques. Hummm... le score est élevé, ça s'annonce bien. Me voilà projeté dans un supplément distribué par Les Écuries d'Augias, dans la série Contes de Crimes. Une couverture d'un vert sombre toute en nuances invite à la lecture de ce scénario baptisé L'amour d'une Étoile. Un titre bien énigmatique, poétique mais surtout flou. En fait non, comme quoi lire la quatrième de couverture  n'est pas forcément mauvais. Sur l'autre versant de la couverture les auteurs donnent un peu plus d'information. L'étoile représente ici un rêve, l'impossible à la limite de l’inaccessible. Sans en dévoiler plus, cette idée de rêve prend tout son sens quand on connaît la particularité de ce scénario. Il propose de jouer certes des adultes, mais aussi des enfants beaucoup plus proches du rêve. Cette nuance entre réalisme d'expérience et imagination enfantine est présente  tout au long du scénario. Le meneur de jeu est guidé dans la manière d'intégrer cette différence. Les joueurs ne sont pas laissés en reste puisqu'en fonction des personnages les pistes et indices peuvent différer. La combinaison des deux éléments offre à n'en pas douter une expérience de jeu tout à fait singulière pour les joueurs délaissant les Grands pour découvrir le monde avec les yeux d'un Petit.

Hop je refais un tour par la couverture pour me régaler des trois personnages se détachant de du fond couleur émeraude : une artiste charmeuse, un militaire austère et un savant farfelu. Trois non, quatre en fait, une bête étrange rappelant une hyène étend son ombre sur eux... voilà de quoi piquer ma curiosité. Je vous l'ai dit, j'ai fait un bon jet, l'ouvrage est franchement intéressant. Je me perds avec plaisir dans ses 48 pages en noir et blanc. Loin d'être lassante, la sobriété des couleurs se mélange très bien avec le raffinement des illustrations. Donc graphiquement le support est plaisant, en étant riche de détails sans tomber dans la surcharge.

Je reviens à mes quatre personnages pour m'étendre sur le scénario, sans en révéler l'intrigue. Le point de départ de l'histoire est le savant, décrit comme une passerelle entre adultes et enfants. En effet, le scientifique est un rêveur d'âge avancé, farfelu mais explorant des pistes uniques. Sa position est pratique pour justifier dans son entourage presque tout type de personnage (employé, curieux, rival, etc...) si les pré-tirés ne vous conviennent pas. Donc pour la petite histoire, notre bon professeur travaille sur une pierre tombée du ciel. On pourrait le deviner, manque de bol on lui a dérobé. Point de départ classique, mais la suite est assez originale et intègre plusieurs possibilités de style de jeu. Les amateurs de roleplay pourront s'épancher avec des PNJ principaux comme secondaires assez caractérisés. Les puristes de la réflexion devraient trouver leur compte puisque l'histoire est assez généreuse de rebondissements. Enfin, les amoureux de l'aventure physique auront des opportunités de  course-poursuite, voir de traque. L'ombre de la bête s'étend sur cette phrase, peut être...

Pour le MJ un scénario très détaillé, concernant notamment les décors et les ambiances. Un autre point qui mérite d'être signalé est la structure de chaque partie. Tout d'abord, elle est résumée. Ensuite, elle est développée en plusieurs points. Enfin, elle se conclut par une ouverture. L'intérêt est que les auteurs proposent différentes possibilités dans la poursuite de l'action, évitant de tomber dans une linéarité parfois lourde à suivre. Les PNJ principaux sont travaillés et assortis d'une belle illustration. Et cerise sur le gâteau, plusieurs pièces jointes à fournir aux joueurs terminent l'ouvrage (coupures de presse et plan de la ville).

J'achève ma ballade par les pré-tirés. Ils sont au nombre de huit : quatre adultes et trois enfants, dont trois féminins. En bref, deux aspirants scientifiques (un adulte et un enfant), une femme au foyer en quête de liberté, un domestique africain (statut particulier dans le contexte du XIXème), une noble dame, une jeune fille, un enfant de la rue et un fils de noble sans famille. Tous sont liés au professeur et à plusieurs pré-tirés. Ils ont chacun un élément de leur historique qui peut se révéler un moteur d'interprétation du personnage.

Mes dés spatio-rolistiques commencent à faiblir, et me voila ressorti de L'amour d'une Étoile. Une expérience intéressante qui donne envie d'être partagée autour d'une bonne table. Sur ce, puissent Saint Gygax et les Grands Anciens vous inspirer.

Critique d'Oliv Vagabond publiée dans le Maraudeur n°4

Critique écrite en août 2012.

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

Mots des auteurs

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