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Un nom qui claque au vent de la destruction comme un étendard funeste

Castle Brass

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Références

  • Gamme : Hawkmoon
  • Sous-gamme : Hawkmoon - 3ème édition
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Supplément de contexte
  • Editeur : Mongoose Publishing
  • Langue : anglais
  • Date de publication : juin 2008
  • EAN/ISBN : 978-1-906103-15-6
  • Support : Papier et Electronique
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre à couverture souple de 110 pages.

Description

Castle Brass présente la Kamarg du Tragique Millénaire, un endroit reculé et sauvage qui se remet, sous la férule du comte Airain, de la tyrannie d'un puissant sorcier. Contrairement au supplément sur la Kamarg paru pour la seconde édition du jeu, qui présente la région aux diverses époques couvertes par les romans de Moorcock, Castle Brass se concentre sur la période du règne du comte Airain, soit deux ans avant l'invasion granbretonne.

Le premier chapitre (The Kamarg, 27 pages), après une introduction d'une page et une carte de la région, présente les différents aspects généraux de la Kamarg. Les dangers de la région, l'organisation des gardiens qui la protègent, les tours construites par le comte Airain, la faune particulière de la région, avec notamment les flamants roses géants et les baragoons, les différentes villes et villages, ainsi que les personnalités importantes avec leurs fiches de PNJ, sont ainsi tour à tour abordés dans ce chapitre.

Aigues Mortes (27 pages) se concentre sur la présentation de la capitale kamargaise : Aigues Mortes. Une présentation générale de la ville, deux pages de tables de prix, et la description d'une dizaine de notables, occupent la première partie du chapitre. La seconde partie est consacrée à la description des sept quartiers de la ville. Chacun d'entre eux a droit à une courte présentation générale et une liste de quelques lieux marquants. Deux tables permettent, à l'aide d'un d100, de déterminer rapidement et aléatoirement l'utilisation faite d'un bâtiment de la ville.

Le château Airain est présenté en détails dans Castle Brass (30 pages). Après un historique et une présentation générale du centre névralgique du pouvoir en Kamarg, le chapitre décrit dans le détail chaque pièce de l'imposante bâtisse. Les souterrains du château, où sont emmurés les dangereux secrets de l'ancien propriétaire, ont droit au même traitement. La présentation des principaux PNJ du château occupe la fin du chapitre.

Tarnished Brass (11 pages) propose un canevas permettant de faire jouer un gros scénario dans lequel les forces hostiles au comte Airain tenteront de le faire tomber. Le chapitre présente tous les tenants et aboutissants de la conspiration, ainsi que les conséquences possibles de celle-ci. Le côté pour lequel agiront les PJ est laissé libre.

La fin du supplément est composée d'une présentation des forces militaires de la Kamarg (Forces of the Kamarg, 2 pages), d'un index (3 pages) et des plans du château Airain (5 pages).

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 22 août 2019.

Critiques

Sabbak  

Comme souvent avec les produits Mongoose, la lecture de ce "Castle Brass" me frustre un peu.

D'une part le background présenté ici est plutôt bien fait et propose de nombreuses pistes d'aventures mais d'autre part les illustrations et les cartes sont indignes d'un produit professionnel.

Points positifs:
+ Description assez approfondie de la Kamarg et d'Aigues Mortes. Bien que passablement différente du supplément "La Kamarg" d'Oriflam, cette vision est assez complémentaire. Un MJ qui mélangerait les deux obtiendrait un cocktail complet et sympa!
+ De nombreux PNJ (évoqués ou non dans la Saga) sont décrits avec pertinence.
+ La vision du Château Airain est un peu plus réaliste que celle dite "du réacteur nucléaire" du vieux supplément Oriflam!

Point négatifs:
- Illustrations allant de l'inutile (p. 33) au ridicule (p. 12, 41, 62) en passant par le pixelisé (p. 28).
- Cartes INDIGNES! La Kamarg est trop sombre pour être utilisable et les étages du château Airain sont ridiculement pixelisés à la fin... Sans parler des Tour de défense avec le dit château en pseudo surimpression...
- Une amorce de campagne avec un bon potentiel mais bien trop concise pour être exploitable, du gros gros boulot pour le MJ!
- Des coquilles assez nombreuses...

Un produit moyen-faible donc, disons 3 parce que c'est Hawkmoon!

The King  

Mon avis est très mitigé. D’un côté on a de bonnes descriptions de la région qui fournissent pas mal d’idées rien qu’à la lecture, mais de l’autre on a une description lourdingue du château pièce par pièce, avec une description détaillée du moindre serviteur (nom, mentalité, ce qu’ils font dans la journée, etc.). Les plans du château sont fournis mais peu lisibles (voir la critique de Sabbak) et ceux incluant le mur d’enceinte font défaut. De plus, il n’y a aucune carte de la Kamarg elle-même.

Quant au système de défense, il me paraît ridicule en ce sens qu’il est très puissant (avec des canons scientifiques), mais la demeure est de type Renaissance (confortable) et donc peu apte à se défendre d’un siège. C’est tout le problème en général avec les auteurs américains (dans ce cas canadiens) : ils ont souvent des références historiques de l’Europe, mais aucune idée de l’évolution effective. Bref, combien de temps le château de Chambord tiendrait-il face à un assaut (même équipé de catapultes et pas de canons-feu) par rapport à une forteresse type Vauban ? Fin de l’aparté.

Pour en revenir au supplément, il y a une description intéressante de la tauromachie, où la mise à mort des bêtes n’est qu’une ancienne légende à laquelle personne ne croit. Ici, le rôle du matador est de récupérer un ruban sur les cornes du taureau. Toute une économie existe sur l’élevage des meilleurs taureaux, avec de fortes rivalités entre les propriétaires. Nous avons là tous les éléments d’un western à l’européenne. Même rien ne figure dans le livre, on peut en faire tout au tant pour les chevaux cornus.

L’avantage de l’ouvrage est qu’il ne se focalise pas sur la lutte contre les Granbretons ; le contexte se déroule avant l’arrivée de Méliadus en Kamarg pour demander le ralliement du comte. C’est un supplément purement régional. Mais il y a de quoi faire, car le comte n’est pas adoré par tout le monde, il a aussi son lot d’antagonistes locaux qui le verraient bien passé au fil de l’épée. D’ailleurs le scénario en fin d’ouvrage (en fait il s’agit plus d’une grande trame de type « sandbox » à développer) part de cette hypothèse et sans en dévoiler trop, la description du personnel et de tous les petits détails barbants au fil de l’ouvrage prend soudain tout son sens. C’est simplement dommage de ne prévenir qu’à la fin, quand l’intérêt est déjà en berne. Néanmoins, cela peut donner une très bonne campagne.

Au final, j’ai du mal à remonter la note qui reflète mon sentiment à la lecture. Le début était assez intéressant, avec plein de bonnes choses assez différentes de la mouture d’Oriflam, mais le chapitre sur le château est vraiment ennuyeux (il représente quand même près d’un tiers du supplément), avant d’arriver à cette trame de scénario qui est très subtile, où les joueurs peuvent en outre se ranger d’un côté comme de l’autre, voire changer de camp en cours d’aventure, mais qui demandera un gros boulot au MJ.

Je regrette donc que la majeure partie des pages de ce supplément soit écrite pour le scénario final, ce n’est pas apparent durant la lecture et l’engouement finit s’éparpiller à moins que l’on se dise : « Chouette ! Hawkmoon devient un spin-off de Donjons et Dragons 1ère édition ». Néanmoins, je suis bon public et je pense que Castle Brass peut constituer une excellente base pour des personnages débutants avant d’entrer dans le « Grand Jeu » de la campagne granbretonne.

Critique écrite en septembre 2020.

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