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Le jdr, tout le jdr, rien que le jdr (levez la main droite et dites je le jure)

Glorious Reascent of Yelm (The)

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Références

  • Gamme : HeroQuest
  • Sous-gamme : Stafford Library
  • Version : troisième édition
  • Type d'ouvrage : Supplément de contexte
  • Editeur : Issaries Inc.
  • Langue : anglais
  • Date de publication : avril 1995
  • EAN/ISBN : Pas d'ISBN ou non saisi
  • Support : Papier et Electronique
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livret à reliure à spirale de 110 pages, à couverture semi-rigide bicolore noir et jaune.

Description

Glorantha est un monde dont la cosmogonie est extrêmement complexe car chaque région possède une mythologie très détaillée qui lui est propre, l’ensemble formant un tout cohérent. Pour souligner cette cohérence, Greg Stafford, le créateur de cet univers, a rédigé une série d’ouvrages liés à une région, une civilisation ou un panthéon dont l’importance est cruciale. Cette série, intitulée initialement Works in Progress, porte désormais l’appellation de The Stafford Library. Elle ne contient aucune valeur chiffrée utilisable pour un système de jeu de rôle.

Le premier de ces ouvrages, le Roi de Sartar, décrit l’histoire politique et mythologique du royaume du Sartar, dans la Passe du Dragon. The Glorious Reascent of Yelm est le 2e ouvrage de la série. Il forme le document fondateur du Dara Happa actuel, une région certes mineure, mais dont le panthéon est essentiel pour nombre de joueurs dans Glorantha. En effet, à sa tête figure Yelm, le soleil, d’abord immobile, soulignant sa domination absolue, puis décrivant un cycle (levée, déplacement, coucher) suite à la perte partielle de sa toute-puissance.

Le livre commence par une table des matières et une liste des illustrations, cartes et tableaux (1 page), suivies par une introduction (1 page). Le Prologue (4 pages) présente les dix différentes ères, de l’origine au début de l’Histoire, où les dieux se retirent physiquement de Glorantha.

The dominion of One (1 page) présente la création originelle du monde. The dominion of Yelm (12 pages) détaille l’ascension de Yelm qui illumine le monde (il est le soleil). Puis viennent les premières créatures, la fondation du Dara Happa (une région située au nord de la Passe du Dragon), la cérémonie des empereurs, puis l’assassinat de Yelm par Orlanth.

The dominion of Antirius (18 pages) développe l’ère suivant la mort de Yelm et correspond à l’Âge des tempêtes. Yelm est mort et aux enfers, mais Antirius, son fils, dirige tant bien que mal le royaume du Dara Happa dans un monde devenu hostile : Yelm représentait l’immuabilité, où chacun était à sa place ; avec sa mort, l’ordre qu’il a instauré n’existe plus. Le Dara Happa, affaibli par la mort de Yelm, doit faire face à toutes sortes d’ennemis, y compris les trolls, des créatures qui vivaient dans le monde souterrain (aux enfers), mais que la brillance de Yelm a fait fuir et qui, en conséquence, sont montées à la surface d’un monde baigné de gris.

The dominion of Shargash (4 pages) présente une nouvelle ère, celle du Chaos. L’absence d’ordre divin dans le monde favorise l’apparition du Chaos dont le seul but est la destruction complète de Glorantha. Shargash, un autre fils de Yelm et divinité de la guerre et de la destruction, devient le seigneur du royaume du Dara Happa. Au cours de la période qui s’ensuit, le Dara Happa est conquis par plusieurs peuples, événements relatés dans The dominion of Kargzant (1 page), The dominion of the Last Evil (1 page), The Anarchy Year (1 page) et The dominion of Avivath (1 page). Ces peuples sont essentiellement des monteurs de chevaux venus de l’Est, aux mœurs totalement différentes.

The new dominion of Antirius (4 pages) est une période de transition avant le retour de Yelm, expliqué dans The new dominion of Yelm (6 pages). Face au chaos régnant sur le monde, certains dieux vont chercher Yelm aux enfers qui regagnent son trône sous certaines conditions, que l’on appelle le Grand Compromis (départ des dieux et début du temps et de l’âge des mortels). Le Dara Happa reprend ses traditions originelles et chaque nouvel empereur doit passer 10 tests pour obtenir les 10 régalias symbolisant la véritable autorité (par opposition aux usurpateurs des périodes précédentes). The perfect sky (8 pages) présente la nouvelle composition des cieux avec le nouvel ordre dans le panthéon de Yelm.

Le mur des dieux est une immense fresque murale du Dara Happa qui figure la position et la fonction de chaque divinité au sein du panthéon de Yelm. L’Appendix A - The Gods wall (14 pages) présente donc brièvement plus de 120 dieux, certains ayant une importance dans d’autres panthéons. Par exemple, Ernalda, une déesse mineure de la cour de Yelm, a été courtisée par Orlanth, divinité majeure des tempêtes. Le refus de Yelm d’accéder à la demande d’un « étranger » est à l’origine de sa chute et de l’inimitié actuelle entre les deux panthéons.

L’Appendix B - Genealogies (3 pages) présente les liens de parenté entre les dieux. Le panthéon de Yelm étant un panthéon céleste, l’Appendix C - Some Star Lore (14 pages) décrit les cieux visibles et mythologiques de Glorantha, les divinités étant symbolisées par des étoiles. L’Appendix D - Some related Mythology (11 pages) développe différentes histoires liées au Dara Happa. L’ouvrage se termine par un Index complet (5 pages).

Cette fiche a été rédigée le 19 mai 2015.  Dernière mise à jour le 6 juin 2015.

Critiques

The King  

Le texte est écrit avec des phrases et des mots simples, mais c’est assez complexe (c’est le moins qu’on puisse dire) car tout est expliqué selon les points de vue et les termes du Dara Happa, sans aucune explication. Orlanth est appelé différemment, de même que les trolls ou les autres peuples. Autant dire que pour s’y retrouver, il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois ou trouver une « traduction » dans différents autres publications.

Cependant, la force de ce livre provient de la cohérence de l’ensemble. Ce n’est pas de la mythologie à la petite semaine. Et ici je te met tel divinité et là je t’en met une autre qui fait cela. Ce sont de véritables épopées dignes des mythologies grecques, romaines ou mésopotamiennes. C’est sidérant et c’est ce qui me fait apprécier Glorantha. Quelqu’un a créé à lui tout seul en quelques années une mythologie fictive aussi abondante que les mythologies que nous connaissons tous plus ou moins en détails. Et Yelm ne représente qu’un seul panthéon ! A noter aussi que la très grande majorité des populations est humaine.

A l’époque du 3ème Âge, auquel la majorité des publications officielles s’adressent, le Dara Happa est certes une satrapie mineure de l’empire lunaire et l’importance de Yelm est passé au second plan, mais tout amateur de Glorantha connait bien le Comté du soleil dans Prax où la population adore Yelmalio, fils de Yelm.

Difficile de noter un tel ouvrage, surtout à chaud, d’autant plus qu’en termes de jeu de rôle, ce supplément ne présente qu’une utilité très limitée, même pour un maître de jeu. Mais si l’on sait apprécier Glorantha pour la profondeur de sa mythologie, alors on ne peut qu’être épaté par cette fiction qui a peu à envier aux mythologies classiques.

Critique écrite en mai 2015.

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