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Épées & Sorcellerie 2

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Références

  • Gamme : Épées & Sorcellerie
  • Version : deuxième édition
  • Type d'ouvrage : Livre de base
  • Editeur : Frightful Hobgoblin
  • Langue : français
  • Date de publication : novembre 2013
  • EAN/ISBN : Pas d'ISBN ou non saisi
  • Support : Papier et Electronique
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre de 106 pages à couverture souple ou rigide, illustrées de gravures tirées de l'Historia de Gentibus Septentrionalibus, oeuvre rédigée en latin par Olaus Magnus et imprimée en 1555. La version papier de cet ouvrage n'a été disponible qu'en décembre 2013.

Description

Cet ouvrage commence par une page de crédits et mentions légales, et une page d'avant-propos qui parle de l'historique du jeu. Puis il entre directement dans le vif du sujet avec cinq chapitres complétés par deux aventures et quelques annexes. A noter que chaque point de règle bénéficie d'une ou plusieurs options représentées par un symbole. C'est au maître de jeu de décider ce qu'il applique ou non. De manière générale, chaque règle est susceptible d'être modifiée, améliorée ou supprimée.

Les personnages (15 pages) décrit leur élaboration au travers des différentes facettes qui les déterminent. Le tout est similaire à la première édition, avec une classe supplémentaire, le voleur, ainsi que plusieurs options complémentaires pour le sorcier et le prêtre : ermite, clerc et anti-clerc, corruption magique. Un système d’origine des personnages, orienté sword’n’sorcery, vient enrichir leur historique.

L'aventure (6 pages) présente les compétences et la façon de gérer les actions courantes des personnages, le système de sauvegarde, les différentes sources de danger, les rencontres et l'expérience. Puis Le combat (5 pages) donne la marche à suivre pour ces temps forts en commençant par décrire la séquence de combat : surprise, le round, le mouvement, les sorts, les attaques à distance et au corps-à-corps, les dégâts. Suivent les styles de combat (arme et bouclier, deux armes, mains nues), les manœuvres, le moral. Enfin viennent quelques pistes pour équilibrer les combats et gérer des combats de masse. Ce chapitre se veut plus clair que dans la première édition.

La magie (20 pages) s'enrichit de nouveaux sortilèges et incantations. Les principes généraux sont décrits sur les trois premières pages, puis suivent les listes de sorts : 45 invocations de prêtre et 94 sortilèges de sorcier. Enfin arrive Les monstres (36 pages), qui commence par deux pages de présentation où sont décrits les différents points qui les caractérisent. Suit un catalogue enrichi de nombreux monstres inspirés des premiers suppléments du matériel source. Ce chapitre se termine sur les trésors (2 pages), point qui a été entièrement remanié pour cette édition.

Suivent deux scénarios, La tombe d’Ugulbash (6 pages) et Le dieu putréfié (5 pages) écrits dans l'esprit du jeu et se voulant à la fois classiques et génériques. Le premier est l'exploration de la tombe d'un célèbre pillard orc, par exemple pour récupérer un artefact qu'il avait pris à un preux chevalier. Le second est un petit donjon cauchemardesque pour personnages de niveau 1 à 3 ; il sert également d'accroche pour l'univers développé par l'auteur, le Dodécaèdre.

L'ouvrage se termine sur :

  • 5 pages de tableaux récapitulatifs (monstres, sorts, combat)
  • une fiche de personnage vierge d'une page
  • une page avec deux tables de conversion des dégâts et classe d'armure pour les versions historiques et aux autres clones
  • une table des matières d'une page
  • une page en anglais pour l'OGL (Open Gaming License / licence de jeu libre)

Cette fiche a été rédigée le 5 janvier 2014.  Dernière mise à jour le 2 février 2014.

Critiques

Ivryen  

Epées et Sorcellerie est un jeu qui mérite toutes les louanges car il atteint parfaitement son objectif: fournir des règles simples qui permettent de retrouver les sensations du D&D façon "basique".

La grande majorité du bouquin est consacrée aux sorts, ce qui fait que le système de simulation (création de personnages et système de combat) est réduit à son plus simple appareil. Même si je regrette cette tendance lourde à réduire la gamme des dés utilisés en JdR aux seuls d6, il faut reconnaître que l'utilisation de deux dés à six face fournit un modèle statistique solide. Le fait que les armes fassent tous les mêmes dégâts n'est pas non plus un problème, cela réduit simplement le poids de l'équipement et redonne tout son sens au choix de la classe de personnage. Cela a aussi l'avantage de réduire le temps consacré à la création de personnage car les joueurs ne passeront pas des heures à chercher l'arme idéale. Cette remarque vaut également pour les armures.

Epées et Sorcellerie déjoue de nombreux pièges propre au jeu à classe et à niveau. Je trouve que la montée en niveau est assez bien équilibrée: il n'y a pas d'explosion des points de vie et des pouvoirs au fil des niveaux. Epées et Sorcellerie gère bien le problème, crucial dans le genre donjonesque, des progressions parallèles du guerrier et du magicien. L'écart entre ces deux classes archétypales ne se creuse pas de manière démesurée, l'épée entre les mains d'un guerrier de haut niveau étant tout aussi efficace que les sorts les plus puissants. A ce titre, E&S offre un jeu épuré : celui qui aime jeter des dés et se battre créera un guerrier ou un nain, tandis que les amateurs de magie auront accès à assez de sorts pour être heureux.

Pour la forme, je trouve également que la qualité est excellente. Pour un jeu en auto-impression à prix relativement modique, on a droit à une mise en page propre et soignée, pratiquement sans fautes d'orthographe ou de typographie. Sans en faire une fixation, j'apprécie la clarté de l'organisation de l'ouvrage avec ses deux colonnes en noir et blanc et titres lisibles. Les illustrations, si elles ne sont pas nombreuses, ont néanmoins l'avantage de plonger dans l'ambiance et de donner un charme certain à l'ouvrage. On passe un bon moment à compulser Epées et Sorcellerie, à lire la plume précise, agréable et didactique de l'auteur. Tout est fait pour que le jeu soit accessible : ce que renforce la présence d'une aventure plutôt bien troussée et aux dimensions idéales pour débuter. Toutes ces qualités d'écriture, de mise en page et de jouabilité font d'Epées et Sorcellerie un jeu idéal pour l'initiation.

E&S illustre la force de l'Old School Renaissance : il ne s'agit pas seulement de remettre au goût du jour le creuset donjonesque, mais également de créer des jeux originaux et c'est bien cela qu'est E&S : un jeu simple, élégant et bien construit qui ne ressemble à aucun autre tout en étant parfaitement accessible. Dans son genre, c'est donc une réussite complète.

Critique écrite en mars 2014.

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

Mots des auteurs

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Critiques

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