Thème(s) : Space Opera
Après avoir révisé le côté sérieux de Dungeons & Dragons avec son Tunnels & Trolls, Ken St Andre s'attaqua à la science-fiction, et plus précisément au space-opera. Le résultat de cet essai fut Starfaring, le deuxième jeu de rôle de science-fiction (après Metamorphosis Alpha de TSR) et le premier consacré à l'exploration spatiale. Le côté humoristique des illustrations, la maquette plus rustique et un concept de jeu décalé l'ont cependant fait détrôner dès l'année suivante par Traveller, qui sut capturer les faveurs des amateurs de SF et des rôlistes plus attachés au fonctionnement simple d'un D&D. Si Traveller prenait plutôt l'orientation d'une SF sérieuse, Starfaring optait pour une approche plus légère. A titre d'illustration, reprenons la citation en frontispice du livret :
L'Univers n'est pas seulement plus étrange que nous ne l'imaginons, il est plus étrange que nous ne pouvons l'imaginer. (J. B. S. Haldane)
Sans blague ? (Ken St Andre)
Dans l'univers de Starfaring, l'humanité s'est étendue dans les étoiles suite à la découverte de l'épave d'un vaisseau alien qui lui a donné le secret du voyage sub-spatial, la Terre étant condamnée du fait de la surpopulation et de la pollution. Par la suite il faut surtout noter : une guerre contre les robots ; la rencontre d'une race extraterrestre antogoniste, les Slish ; la découverte d'un système de porte des étoiles (stargates), ressemblant aux "trous de ver" du space opera classique et pas aux anneaux de la série TV du même nom ; et la découverte et la mode d'une drogue qui se révéla faire apparaître chez ses utilisateurs des pouvoirs psychiques.
Par défaut, les joueurs se trouvent dans la position d'un Ship Master, aux commandes d'un vaisseau spatial et de son équipage (plein de trios Kirk/Spock/McCoy !) gérant donc tous les postes de leur navire. Il est possible d'avoir un seul Ship Master face au Galaxy Master, le meneur de jeu. L'idée sous-tendant le jeu est que le Ship Master a bénéficié d'un prêt pour acheter son vaisseau, et il doit parcourir l'espace en quête de commerce ou de découvertes pour rembourser celui-ci. Pour se faire, il voyage à travers la galaxie aux moyen des stargates. Les scénarios prévus tournent autour de trois thèmes principaux : l'exploration, la recherche d'une planète ou l'attaque d'un ennemi.
Le joueur commence donc par créer son vaisseau, en dépensant la somme qui lui a été prêtée pour les divers composants de celui-ci (coque, moteurs, systèmes de navigation, etc.). La taille de base du vaisseau indique combien de personnes peuvent prendre place à bord, limitant ainsi le nombre de membres d'équipage. Puis vient le tour de ces membres : humains, robots, aliens ou shell people (des personnalités désincarnées et "stockées" dans un réceptacle biologique ou mécanique). Ces personnages sont définis par des caratéristiques classiques : Mental, Psi Rating, Force, Santé. Elles sont calculées en lançant des dés à 6 faces : 3 pour les humains, 4 pour les androides, etc., et en multipliant le score obtenu pour le Mental, donnant ainsi un équivalent de QI.
Le système de résolution des combats spatiaux suppose qu'il est impossible de tirer sur un autre vaisseau du fait des distances mises en jeu et des vitesses de déplacement. La seule chance est pour un tireur doté de précognition de tirer là où se "trouvera" le vaisseau adverse, lequel bénéficie d'un jet de sauvegarde (saving roll) pour échapper au tir.
L'ensemble du système de résolution repose sur les saving rolls, comme c'était le cas de Tunnels & Trolls, mais l'auteur ne donne que très peu de détails à leur sujet.
Cette fiche a été rédigée le 27 mai 2012. Dernière mise à jour le 27 mai 2012.
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