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Non, pas l'auteur de Bitume...

Gangsta Paradise

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Références

  • Gamme : COPS
  • Sous-gamme : Saison 1
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Supplément de contexte
  • Editeur : Asmodée Editions - Siroz
  • Langue : français
  • Date de publication : août 2003
  • EAN/ISBN : 2-914849-13-3
  • Support : Papier
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre de 176 pages à couverture souple.

Description

Gangsta Paradise est le quatrième supplément de contexte couvrant la première saison de COPS. Sous-titré " Saison 1 - janvier / février 2031 ", cet ouvrage décrit les gangs infestant les rues de Los Angeles avant de proposer deux scénarios s'inscrivant dans la chronologie du jeu avant de terminer sur les brèves de la vie quotidienne du commissariat. Neuf nouvelles parsèment les pages du supplément.

Le premier chapitre (106 pages) s'intitule "Les dossiers du LAPD" et détaille les gangs au sein de neuf parties distinctes.

"Les gangs asiatiques : les sentiers du Bouddha" (11 pages) offre un panorama de la vie criminelle de Little Korea ainsi que les rapports qu'entretiennent les COPS avec le quartier.

"Les écoterroristes : les gangs verts" (10 pages) présente trois groupes de terroristes urbains à vocation prétendument écologique : Les Fils de la Terre, Gaïa et les Rangers.

"Les gangs carcéraux : Prison Song" (11 pages) commence par décrire les différents types de prisonniers (jeunes, vieux, femmes) avant de faire le tour des gangs que l'on rencontre dans l'univers carcéral. Sont ainsi passés en revue les gangs latinos, blacks, blancs, un très bref aperçu des mafias et quelques groupes hors-catégorie - cultes religieux, sectaires ou groupes politiques, gangs des ateliers.

"Les gangs motards : Burnin' wheels" (11 pages) raconte la naissance et l'histoire du phénomène des bikers aux Etats-Unis et la lutte que se livrent Hell's Angels, Bandidos, Satan's Syndicate et T-Knights dans la Californie indépendante des années 2030 et dans Los Angeles en particulier. Les ressources, l'organisation et les figures de proue de chaque groupe sont décrites ainsi que leurs rites, signes de reconnaissance, priorités politico-économiques et objectifs.

"L'Oumma" (11 pages) s'attache à décrire les gangs islamiques à travers un aperçu de la deuxième religion mondiale (depuis 2010) et son influence en Californie. Après une introduction décrivant par le menu les bases de l'islam c'est la version californienne qui est racontée, sans oublier une partie sur les sectes et le terrorisme. Sont décrites les organisations Nation of Islam, Nation of God and Earth et Nuwaubus.

"Les posses jamaïcains : Reggae men" (13 pages) commence par l'historique des gangs de Jamaïque jusqu'à leur état actuel et leur répartition dans la Californie moderne. Outre l'organisation générale des posses on trouve la description détaillée du Thunder, du PK9, du KBC et de leurs affiliés respectifs. Des fiches de PNJ types viennent compléter les descriptions, ainsi que la position du LAPD face aux posses.

"Les gangs haïtiens : Duarte, little Haïti" (10 pages) débute là aussi par un historique sur le vaudou, sa naissance africaine et ses rites avant de poursuivre sur sa version californienne. Outre les descriptions de quelques figures du vaudou moderne et la présentation des Loa-gangs, plusieurs drogues typiques sont décrites.

"Les gangs suprématistes blancs : races à part" (11 pages) introduit plusieurs gangs racistes : Californian White Trash, Soldats du Christ, Ku Klux Klan, le parti national socialiste californien et les hammerskins californiens.

"Les milices" (11 pages) décrit plusieurs groupements de citoyens et non de véritables milices paramilitaires : Association des catholiques Sud-américains, PVP, Cyko et la horde, Canoga team, vidéo-mateurs, MASA, CMC et COYOTE.

 

Joueurs, passez votre chemin, ce qui suit concerne uniquement les meneurs de jeu.

 


Le deuxième chapitre s'intitule "Affaires en cours" (68 pages) et regroupe les deux scénarios du supplément, chacun s'appuyant sur les ressources fournies dans le supplément.

"La chevauchée" (29 pages) permettra de confronter les COPS aux groupuscules d'extrême-droite de Culver City et le quartier de Palos Verdes. Le tout saupoudré d'un contexte politique qui ne leur facilitera pas les choses.

"Des moutons et des loups" (30 pages) met en scène le passage à maturité d'un gang et l'avènement d'un futur chef, le tout sur fond de drogues.

Les dernières pages traditionnelles du supplément regroupent vie du commissariat et revue de presse sous le titre "LAPD blues" (9 pages). La vie du commissariat, ce sont des brèves (datées avec mention de l'heure) que les joueurs peuvent entendre en se baladant dans les locaux de leur QG. La revue de presse reporte quelques articles de journaux du monde entier, également datés. On y découvre notamment le nouveau visage du maire de Los Angeles dont les élections ont vu la participation décisive des internautes ayant pu voter sur le site internet de l¿éditeur du jeu.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 29 novembre 2019.

Critiques

Colonel Moutarde  

"Gansta Paradis" est le quatrième supplément de la gamme COPS. Si il se situe dans ligné des 3 autres il est hélas un peu en dessous des précédents. Certes comme d'habitude, la forme est splendide, les illustrations sont de toute beauté et la maquette est sans défaut (à mon goût). L'ouvrage est dense comme d'habitude cependant il ne va pas au fond des choses. Certain gangs comme les vaudou auraient mérité d'être plus approfondis, des PNJ puissants sont évoqués mais le maître du jeu reste sur sa faim.

Par exemple on évoque plusieurs grosses personnalités comme le Baron Samedi, mais qui est-il réellement ? Quel sont ses pouvoirs, ses capacités, en a-t-il réellement ? Ce chapitre peut quasiment être lu par les joueurs. Pour le maître de jeu c'est extrêmement décevant et il lui faudra attendre un autre supplément pour avoir le fin mot de l'histoire. A contrario dans la mafia Irlandaise ("les affranchis") certaines "particularités" des PNJ sont clairement décrites, le MJ prend ou laisse mais au moins les choses sont claires.

Dans "Amitié LA" on donne des statistiques par gangs (agressivité etc..) cette petite règle disparait du supplément, c'est dommage. Bon il y a de nombreux gangs et il fait quand même preuve d'originalité, tout maître de jeux qui souhaitent avoir plus d'information sur le sujet sera heureux. C'est globalement un bon supplément mais il lui manque ce petit chose qui en fait un excellent supplément.

Naël  

Hé bien, il n'y a aucun doute là-dessus : Gangsta Paradise est une réussite. Cependant, il n'échappe pas au léger défaut qu'a Les Affranchis : la densité des informations est si imortante qu'il est facile de se noyer. D'un autre côté, ceci est largement préférable à des suppléments remplis de vide, non ?

Comme dans les Affranchis, les chapitres sont tous le faits d'auteurs différents. D'où une certaine inégalité dans le contenu des chapitres. Cependant, aucun n'est mauvais. Après, c'est une affaire de gout, évidemment. Les gangs asiatiques (les traficants de Little Korea) est à mon avis, le meilleur chapitre du supplément. Il y a des idées à foison et une campagne pouvant être aisément construite sur ces quelques pages. Les écoterroristes et les gangs carcéraux sont également très bien ficelés. Le chapitre sur les milices peut donner naissance à des adversaires atypiques, ce qui n'est pas un mal.

Bref, on va finir par croire qu'il y a quelque chose de sunaturel, quant on voit à quelle vitesse le staff Asmodée arrive à sortir des suppléments de qualité. Peut-être est-ce ça, la révélation finale de la quatrième saison : Geoffrey Picard (le responsable de la gamme COPS) a trouvé le produit miracle qui lui supprime tout besoin de sommeil. Ou alors c'est un ordinateur quantique. Ou un androïde. Bref, encore une fois, chapeau bas.

Mario Heimburger  

Y'a pas à dire, c'est du grand. Du lourd, aussi (parfois dans différents sens du terme), mais il y a du professionnel dans cette gamme. Le titre est trompeur : cette fois, ce sont des "groupes d'intérêt" aux méthodes criminelles qui sont passés en revue, parce que les gangs avaient déjà été traités dans Amitiés de Los Angeles. Très rapidement, ce qui donne une impression de répétition devient un vrai supplément plein de trucs intéressants, mais optionnels.

Les 110 premières pages du supplément, toujours aussi denses, décrivent 9 groupes d'individus réunis par des intérets propres et propres - justement - à foutre une sacrée pagaille dans la vie des COPS. Cela va des Hell's Angels aux gangs asiatiques, en passant par les écoterroristes, les gangs vaudous et surtout les saloperies aryennes et autres suprématistes. Aucun de ces groupes n'est vraiment indispensable pour comprendre la mosaïque générale de L.A., ce qui change un peu par rapport aux suppléments précédents, mais chacune de ces factions peut servir à de nombreux scénarios, d'autant plus que plusieurs "orientations" sont souvent proposées pour une même thématique. Le tout est très complet (parfois trop ?), avec des exemples concrets, et des indicateurs d'ambiance permettant de varier les (dé)plaisirs pour les personnages.

Entre chaque groupe, une petite nouvelle d'une page présente des scènes de la vie quotidienne de ces groupes, pour améliorer encore la perception lors de la lecture.Bon, sincèrement, on peut se demander si c'était bien utile, tout ça : il y a déjà tellement à faire dans l'univers de COPS. Mais justement, c'est ce qui fait la force de ce jeu et c'est un vrai plaisir de lire tout ça, même si on sait pertinemment qu'à moins de vivre en bonne santé pendant un siècle, on arrivera pas à tout caser...

Arrivent ensuite les deux scénarios, sur une soixantaine de pages... Bon, pas des scénarios pour débutants, c'est clair : il faut encore un sacré boulot de digestion pour prendre en compte tous les aspects de ces deux scénarios multi-formes, aux ramifications complexes. Déjà rien qu'à la lecture, on a un peu mal à la tête en se représentant ces toiles d'araignées, alors imaginer des personnages pris dedans ! Quelle jouissance pour un MJ un peu sadique.

Le premier se déroule en pleine campagne électorale et amènera les PJ plus près que jamais de la politique et des conflits d'intérêts. Le second, qui peut être placé plus librement dans le temps, commence comme un fait divers très banal et potache pour se terminer dans une ambiance très stressante. Dans les deux cas, ce sont certaines scènes très prenantes qui forment l'ossature de l'intrigue, le reste dépendra beaucoup des joueurs. Je le redis cependant : aucun des deux n'est "maîtrisable" un soir après l'avoir lu une seule fois, l'après-midi. Il y a du boulot, des prises de notes, des plans d'indices, etc. à faire. Mais bien préparés, les deux ont la matière pour un chef-d'oeuvre de jdr...

Mention spéciale comme toujours à la rubrique "LAPD Blues" qui présente la vie quotidienne et anecdotique des COPS. Rien qu'avec ces quelques pages, il y a de quoi faire jouer des tonnes d'intrigues secondaires, personnelles et plus ou moins triviales pour rendre vraiment le côté "vie privée/vie professionnelle". C'est une des grandes réussites de ces premiers suppléments.

En bref, encore un excellent boulot de l'équipe COPS. Et toujours le même paradoxe : d'un côté, on est déprimé face à l'ampleur de la bête, irrité par la quantité de textes, mais d'un autre côté, on en veut encore et toujours plus. Ca prendra le temps que ça prendra, mais je m'attèle directement à la suite, redoutant le moment (inévitable ?) où la qualité baissera et où je serai déçu. Comment ça, pessimiste ?

Pour le moment, en tous cas, c'est du tout bon.

 

Prenez toutes les minorités ethniques, politiques ou religieuses de L.A. Saupoudrez le tout d'armes, de drogue et de filles. Faites cuire quatre à cinq ans dans l'enfer surchauffé de la cuvette qu'est L.A. Ajoutez une pincée de pauvreté, une once de richesse et d'ennui, un maximum de violence... Gangsta Paradise !

Ce gros supplément COPS se compose de deux parties : d'abord une description remarquablement exhaustive des possibilités offertes par les gangs ; ensuite deux scénarii pour exploiter ces possibilités. Avec, pour finir, une nouvelle tranche de vie californienne et internationale, agrémentée de nouvelles anecdotes du commissariat. Et tout du bon comme d'habitude. Attention, monsieur Asmodée... On pourrait y prendre goût !

Commençons par les gangs. Quand on vous dit que c'est exhaustif, c'est que c'est exhaustif. Donc, tout est traité, depuis les mafieux asiatiques jusqu'aux milices un peu trop privées, en passant par les écoterroristes, les gangs de motards, les gangs de taulards, les gangs islamistes, jamaïcains, haïtiens ou simplement blanc de blanc à tendance bras levé. Bref, pas de compromission, pas d'oubli, pas de politiquement correct. Du sang, de la violence et une dose incroyablement élevée de méchanceté bêtement humaine. Rassurez-vous, tout cela est fait avec doigté. Bien sûr, certains gangs donnent dans la pédophilie et le trafic d'organe, le viol collectif et le meurtre gratuit. Bien sûr, Siroz ne nous épargne rien. Mais cela reste clinique, précis, sans jamais sombrer dans la vulgarité facile. Pan : cent dix pages pour commencer. On est qu'à l'entrée !

Plat de résistance : les scénarii. Pas de demi-mesure, Gangsta Paradise nous sert directement deux scénarii dans l'enfer des gangs, vingt et trente pages pour continuer. Au cas où vous n'auriez pas remarqué, c'est à peu près le volume de certaines campagnes vendues dans le commerce ! Comme c'est devenu la règle dans COPS, ces scénarii permettent d'entrer dans le supplément en exploitant un quartier de L.A. (décrit, bien sûr), un gang et une situation. En l'occurrence, aryen, élection, justiciers à la gâchette facile... Toutefois, ce qui rend ce supplément plus indispensable que tout autre, ce sont les petits éléments savamment distillés au fil de l'intrigue. Quelque chose se précise à l'horizon, que les MJ devraient pouvoir commencer à vaguement imaginer. Quelque chose qui a l'air croustillant et est particulièrement bien amené.

Au fait, est-il besoin de préciser qu'il y a toujours, un peu partout, ces bons vieux 10-18, qui sont presque des mini-scénarii en eux-mêmes ? Bon, je le précise, il y en a.

Voila, restent quelques pages pour la vie du commissariat et un résumé des grands événements mondiaux...

C'est déjà fini. Mince ! On en reprendrait bien. Haaaa ! COPS ! Que du bonheur, je vous dis.

L'Ogre Mercenaire - Casus Belli 22

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Critiques

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