J’ai découvert le jeu de rôle à la fin des années 80, ne jouant que de façon occasionnelle lors des vacances scolaires. J’étais tour à tour joueur et MJ, mais préférais être MJ, sur des jeux tels que Stormbringer, Hawkmoon et Runequest. Pour noyer mon chagrin entre deux périodes où je pouvais voir les gens avec qui je jouais, je me vengeais en lisant des Livres dont vous êtes le héros ou en écrivant des débuts de romans que jamais je n’achevais. Je m’enfermais des soirées durant dans ma chambre, faisant croire à mes parents que je faisais mes devoirs, mais me réfugiant en réalité dans mes mondes imaginaires.
Au lycée, j’ai découvert In Nomine Satanis, Scales et Guildes, la Quête des Origines. Ces deux derniers jeux ont vraiment marqué ma vie de rôliste et continuent d’y tenir une place importante aujourd’hui (décembre 2010), plus de quinze ans plus tard.
En 1998, avec ma vieille bande d’amis rôlistes, nous avons créé un fanzine nommé le Cluricaune, pour lequel nous avons gagné le prix du meilleur fanzine l’année suivante. J’y publiais des textes pour Scales, et surtout Guildes et Agone, ce qui me valut d’être contacté par Sébastien Célerin et Frédéric Weil de chez Multisim. C’est ainsi que j’ai intégré les équipes de développement de ces deux jeux, côtoyant des auteurs tels que Raphaël Granier de Cassagnac, Nadège Debray, Willem Peerbolte, Tristan Lhomme ou encore Matthieu Gaborit.
De certaines de ces rencontres naquit le projet Rétrofutur, que je pensais être mon baroud d’honneur lorsque les éditions Multisim ont fermé… C’était sans compter sur mon ami Samuel Zonato, autre rescapé de la zinosphère des années 90, qui me proposait de déterrer Los Angeles 2035. Peu enclin à reprendre LA 2035 (COPS était passé par là…) nous avons finalement décidé de faire un jeu plus adulte, tout en restant sur le thème de la mutation et du futur proche. Le Studio Deadcrows s’est alors formé pour soutenir ce projet : Amnesya 2K51. Malgré son manque de succès, Amnesya nous a permis de gagner suffisamment de crédibilité pour nous présenter devant un éditeur avec des projets plus ambitieux. C’est ainsi que nous avons pu faire Capharnaüm l’Héritage des Dragons, qui a su trouver son public et qui continue son petit bonhomme de chemin grâce à des forcenés de la création comme Boris Courdesses et François Cedelle.
Aujourd’hui, fin 2010, le Studio Deadcrows existe toujours, notamment grâce aux personnes que je viens de citer, mais j’ai personnellement pris mes distances avec la création de jeu de rôle. Je donne un coup de main de temps en temps à Boris et François sur Capharnaüm, j’ai aussi participé au reboot d’Abyme chez les XII Singes, mais je me concentre surtout sur mes parties personnelles (sur Hollow Earth Expedition, mon très gros coup de cœur des dernières années, ainsi que sur Scales : Macadam Fairies, un "Scales 20 ans plus tard" recette maison) et sur l’écriture romanesque. Je suis toujours aussi souvent joueur que MJ, mais j’ai toujours une préférence infinie pour la place en bout de table, debout derrière l’écran… Ma vie est aussi toujours partagée entre ma passion pour l’imaginaire et celle pour les sports de combat. Entre deux pages d’écriture, je m’occupe ainsi d’un club de boxe française dont je suis très fier.
La publication fin 2009 du Guide de la Cité des Ombres a donné un petit coup de pied aux fesses de ma carrière d’auteur, et il est fort possible que mon premier roman ne se fasse plus trop attendre.
Cette bio a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 30 décembre 2010.