Dans notre série : "Alain Decaux raconte". La brève biographie d'un auteur rôliste mais ni riche, ni célèbre, ni vraiment bionique.
C'est à l'âge de 12 ans que cet individu, à la blondeur digne d'un champ de blé, dont la mère s'obstinait à lui faire des brushings pour assouplir un cheveu trop rebelle, découvrit le jeu de rôles. En suivant la piste des livres dont vous êtes le héros qu'il dévorait avec avidité, il croisa la route de quelques camarades qui, entre deux Pif Gadget, l'initièrent à un jdr maison : GORE. Un jdr où les joueurs incarnaient des Teenagers d'un film d'horreur... (comme quoi tout se recycle). Pris de passion, il décida d'écrire un jdr à son tour et se lança à corps et à cri dans l'achat compulsif des différents Jeux & Stratégies, Casus Belli, Graal et autres Chroniques d'Outre Monde.
C'est avec l'édition Gallimard de Pendragon, qu'il fit bien maladroitement ses débuts de MJ... Mais en réalité son amour pour la maîtrise du jeu ne commença réellement qu'avec l'achat de Star Wars, dont il enchaîna des parties endiablées et bancales tous les samedi après-midi. Pour la plus grande joie de ses joueurs qui n'avaient décidément aucun goût à l'époque... Cette étincelle développa chez lui une envie furieuse d'acheter tous les jeux chroniqués dans les pages de Casus : JRTM, Zone, Berlin XVIII, Heavy Metal, Rolemaster, Torg (beurk)... puis Beyond the Supernatural, Mage, DC Heroes, Shattered Dreams, Blue Planet... Des dizaines de jeux maîtrisés, mais encore plus joués durant des heures carrées avec d'autres MJs (de la Terre Creuse à Runequest, en passant par les Divisions de l'Ombre, Twilight 2000 (beurk), Kult ou Morrow Project).
De tous, ses jeux préférés restent à jamais Ambre, Néphilim et Maléfices, appréciant les jeux emprunts d'une certaine "atmosphère" où les parties restent longtemps gravées en mémoire.
Il créa un petit club avec ses comparses : le Donjon Macabre (nom typiquement pré-pubère inspiré de la BD "Le Dernier Donjon" paru dans ce bon vieux Casus).
Il commença à écrire ses propres jeux très tôt, dont la plupart restèrent inachevés. En 1992 il passa une annonce dans "ce bon vieux" Casus Belli pour bosser dans les fanzines en tant qu'illustrateur. Il fut recruté par L'Association de l'Oeil du Sphinx, mais également par Palantir, Nouveaux Mondes et Micronos. Il lança même pour deux numéros son propre fanzine littéraire : CREEPS.
C'est l'Oeil du Sphinx qui lui permit de publier son premier jeu papier en 1996 : Brain Salad, le jdr de l'horreur grasse. Suite à son épuisement après deux tirages, il se lança dans l'aventure du net où il donna une seconde vie à cette première création, grâce à Brain Soda (version allégée, puis carrément seconde version). Il se fit plein de copains, toucha ses premiers cachets d'illustrateur avec les Editions de L'Oeil du Sphinx et Cylibris, connut nombre de déceptions, réalisa qu'il ne gagnerait jamais sa vie avec cette passion... Mais continua malgré tout. Il écrivit DragOOns en 2003, ainsi qu'un autre jeu cherchant toujours un éditeur, et se lança aux côtés d'Yno dans la grande aventure du LAB.
Une fois de plus, l'OdS lui donna carte blanche pour réaliser ces deux anthologies de jdr courts.
Aujourd'hui, notre auteur rôliste mais ni riche, ni célèbre, ni vraiment bionique, continue à jouer les touche-à-tout, à développer plusieurs jeux à la fois dans l'espoir de convaincre un jour les professionnels de leur haut intérêt ludique. Il persiste à illustrer ses jeux, ceux des potes, quelques romans, participe à l'e-zine Jeux d'Ombres, gère différents sites, joue moins qu'avant (vieillesse aidant) et cuisine pour sa compagne et ses trois chats.
Il trouve même le moyen de dormir le week-end...
Message perso : si tu es américain, habitant Los Angeles, réalisateur, que tu as les cheveux blancs et que tu te nommes John Carpenter, es-tu libre pour venir manger à la maison dimanche prochain ?
Cette bio a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 10 mars 2010.